
Salut les cro-magnons !
« On est sortis de là avec une banane assez costaude ». « Là », c’était l’année dernière, à l’issue de la première édition du festival GROW.Paris — pour GRaphics On The Web —, racontée par ses papas Nicolas Barradeau et Nicolas Vanbremeersch (Spintank). C’est donc sans hésiter qu’ils ont remis le couvert en 2018. Un événement qui donne le smile, on fonce : Millie était à la seconde édition de cette grande fête du code créatif, elle vous raconte !
Prague a son Signal, Namur son Kikk, Belgrade son Resonate… et Paris ? Jusqu’à l’an dernier, la capitale n’avait pas d’évènement pour rassembler sa communauté de graphic coders, pourtant riche en talents et en énergies. Avec un camp de base déménagé du Tank à Ground Control, l’édition 2018 de GROW.Paris promettait de voir plus grand, mais surtout de rassembler un public plus large. Pari réussi : autour du coeur du réacteur (des workshops pour les pros), ont gravité pendant une semaine des curieux de tous âges et tous niveaux. Avec des dizaines de kids et étudiants, des internationaux venus de 10 pays, une quasi-parité au programme (40%), les organisateurs ont soigneusement veillé à ce que la convivialité soit de la party.
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L’avantage quand on installe son événement dans une immense halle-à-manger comme Ground Control, c’est que l’offre de restauration n’est pas un problème. Les soucis, c’est aux visiteurs qu’ils reviennent : pas facile de choisir ! Italien, libanais, asiatique… à force d’hésitation, on confie notre faim à Mr Zhao et notre soif au caviste avant d’aller s’installer entre les festivaliers sur l’une des grandes tablées. Cheers!
La perspective isométrique
Pour tout vous dire, c’est une fausse nouvelle solution. Comme l’explique si bien Frederick Vanhoutte, la perspective isométrique ne date pas d’hier. À ses débuts, elle permet de donner l’illusion de la perspective sans avoir recours à la 3D. Selon votre âge, vous l’avez connu dans les premières versions des jeux vidéos Fallout, Little Big Aventure ou encore Pokémon sur votre gameboy. Rendue obsolète par la 3D, elle s’invite aujourd’hui plus que jamais dans l’art numérique.
Stéphane Allary
Aujourd’hui, l’appel à la prière est clamé par un jeune artiste parisien. Mais Stéphane Allary n’invite pas à n’importe quel type d’invocation. Sa prière moderne s’adresse aux trois icônes qui guident notre génération : il s’agit bien sûr de Facebook, Youtube et Snapshat, auxquels nous vouons une confiance aveugle. Au-delà de la pertinence de l’idée, c’est sa réalisation qui est à souligner : Stéphane Allary choisit de mélanger le digital et le tangible. Comment ? En créant trois chapelets dorés (à la main !) sur lesquels il va peindre les traces laissées par nos doigts à force de parcourir les trois réseaux.
Gagner sa vie
Le dernier né de la famille Upian s’attaque à la dure question du revenu universel. Comme à l’habitude, le chemin dans le web-documentaire est co-construit avec la participation de celui qui le visionne, sous forme de questions intermédiaires rapides qui orientent la progression. Mieux encore : les données présentées peuvent varier en fonction de la localisation de la connexion, pour offrir des données les plus pertinentes possibles et une expérience plus personnalisée que jamais.
Programmation pointue, workshops coûteux, têtes d’affiche spécialisées… en jetant un coup d’œil (trop) rapide au programme de GROW.Paris, on pourrait s’attendre à un événement au summum de l’entre-soi. Au contraire, les organisateurs ont pensé à tout, et surtout à tout le monde. En proposant un événement avec des programmes imbriqués façon poupées russes, le festival satisfait le noyau dur du public constitué des pros du secteur tout en adressant avec justesse les curieux, étudiants, et familles ayant fait le déplacement. Ce faisant, l’événement prouve mieux que jamais que l’univers du code est plus ouvert que n’importe quel autre. Chacun a ses propres codes, son propre vocabulaire, mais tout le monde partage.
Coming next!